Bruno Viard

Introduction de Les trois neveux ou l'altruisme et l'égoïsme réconciliés
(Paris: Presses Universitaires de France, 2002, 150 pages, 17 €)

Pierre Leroux, Marcel Mauss et Paul Diel, trois « neveux »

On pourrait dire de Pierre Leroux (1797-1871), de Marcel Mauss (1872-1950) et de Paul Diel (1893-1972) qu’ils sont des « neveux » (comme d'autres le furent de Rameau, de Napoléon Ier ou de Picsou), même si Mauss est le seul des trois à être, au sens propre, le neveu de son oncle Durkheim. Paul Diel est plutôt un parent pauvre de Freud, pauvre en raison de l’ombre que le grand ancêtre lui a faite, mais riche d'une oeuvre aussi grande et profonde que méconnue. Pierre Leroux serait lui l'ancêtre de Marx, puisque son aîné de plus de vingt ans. Il fut confondu pêle-mêle, à l’époque du socialisme dit « scientifique », dans
l’abondante fournée des socialistes utopiques. Mais Marx peut bien jouer les «oncles », compte tenu de sa pilosité patriarcale , du culte de la personnalité et du monopole en matière de socialisme dont il a joui un siècle durant.
Leroux aimait à se dire le « quatrième socialiste » après Fourier, Saint-Simon et Owen, tandis qu’Henri Wallon faisait remarquer qu'après Freud, Jung et Adler, Diel était le quatrième psychanalyste. Il serait mnémotechnique d’ajouter qu’après Comte, Durkheim et Weber, Mauss est le quatrième sociologue. Alors les quatrièmes méritent-ils d’être les premiers ?
Inventeur du mot socialisme, Leroux renvoyait dos à dos le socialisme absolu et l'individualisme absolu. Mauss fait de même dans le fond en montrant que le don authentique est réciproque, c’est-à-dire aussi éloigné du tout donner que du tout prendre. Diel, enfin, analyse dans l’altruisme inconséquent une impasse
aussi dommageable que dans l’égoïsme inconséquent. Cette politique, cette sociologie et cette psychologie s’ajustent exactement l’une dans les deux autres, sans que leurs auteurs se soient donné le mot ni même connus. Leur force commune est d’avoir mis l'ambivalence au coeur de leur anthropologie.
L’égoïsme est ambivalent (légitime/néfaste). L’altruisme est ambivalent (légitime/néfaste). Chacun ne devient une valeur que quand il est associé à l’autre. Il se pervertit quand il s’absolutise.
On découvrira chez Leroux la naissance du mot socialisme, sa première acception, péjorative, demeurant comme une mise en garde, qui n’a pas été entendue, contre la tentation de chercher dans la collectivisation généralisée le remède au fléau de l’individualisme, sa deuxième acception incluat la liberté pour en faire un synonyme de la devise républicaine. C’est à Leroux que nous devons l’adoption de notre devise nationale le 24 février 1848. Mais beaucoup plus qu’une formule ornementale, cette apposition en forme de triptyque résumait toute sa philosophie politique, c’est-à-dire, d’abord, une recherche d’équilibre entre le marché et l’Etat, ensuite, le souci de revitaliser le troisième pôle, à savoir la société elle-même.
Le concept d’ambivalence n’a été formulé explicitement que par Diel : nous montrerons qu’il rend parfaitement compte de la pensée de Leroux et de Mauss. La notion - dialectique - de triade n'a été formulée que par Leroux : nous verrons que le dépassement des deux unilatéralités conduit aussi chez Mauss et chez Diel à une pensée triangulaire. Le don est la notion clé de Mauss: le noyau des oeuvres de Leroux et de Diel se laisse aisément analyser à l’aide du don tel que le définit Mauss. Ambivalence, triade, don : notre tâche sera beaucoup celle d’un traducteur à la recherche des synonymies qui peuvent unir et interféconder trois oeuvres qui s’ignorent jusqu’à présent. Il nous plaît, en raison de la beauté du triangle et de sa forme significative par rapport à la substance de notre propos, de réfléchir sur trois oeuvres. C’est surtout, par ignorance peut-être, que la révélation que nous ont apportée de telles oeuvres ne s’est produite que trois fois.
Un modèle anthropologique synthétique sera donc proposé qui permettra de repousser pour des raisons d’égale importance l’économie politique pure d’une part, les conduites sacrificielles préconisées par le christianisme augustinien et le socialisme marxiste d’autre part. La révolution capitaliste et la révolution
communiste apparaîtront comme deux utopies parce que leurs fondements anthropologiques sont erronés, comme l’histoire l’a confirmé en suscitant leurs rejets en 1930 (création de l’Etat-Providence dans les démocraties) et en 1991 (écroulement de l_URSS). Leroux est sans doute le seul à avoir dit cela à une date
aussi précoce que 1831. Ce modèle synthétique recouvre le prisme qui se déploie de la psychologie à la politique en passant par la sociologie et porte l’espoir de réussir un passage entre ces disciplines. Une psychologie « égoïste » et une sociologie « altruiste » ne pourraient s’entendre. L’ambivalence ouvre de grandes portes.
Notre culture est tiraillée entre une idéologie sacrificielle, qu’elle s’appelle platonisme, stoïcisme, augustinisme, kantisme, comtisme, communisme, et une idéologie individualiste, utilitariste, économique, libérale, moderniste. On verra les catégories psychologiques de Diel, nervosité et banalisation, recouper cette dichotomie et mettre en évidence l’exaltation à l’oeuvre dans l’altruisme comme dans l’égoïsme, jusqu’à permettre de redéfinir le masochisme et le sadisme. A côté de l’ambivalence, l’exaltation est un autre grand concept diélien.
La loi d’ambivalence établie par Diel signifie que dissociés, ces opposés se développent de façon pathologique ; l’un s'exalte, l’autre s'inhibe, jusqu’à s’inverser. Réunis, ils constituent la valeur. Le dépassement des antinomies proposé par les trois neveux ne prétend pas innover par rapport à ce que les hommes ont toujours fait quand ils font bien. Leur tiers modèle est en réalité le premier. Ils revisitent simplement avec méthode la relation fondée sur le don/contre-don, l’association, l’amitié, la fraternité républicaine, c’est-à-dire les modalités du lien quand tout va bien entre les hommes, à la recherche de celles qui conviennent aux conditions de la modernité. On voit s'esquisser, commune aux trois neveux, une pensée en forme de triangle : il y a deux erreurs et une vérité. L’altruisme absolu est utopique car il refoule le légitime égoïsme. L’égoïsme absolu est utopique car il refoule le légitime altruisme; la valeur consiste à les réconcilier. Diel évoque l’existence d’une légalité immanente à la vie. On verra que Diel, fractionnant la boîte noire du subconscient par des voies différentes de celles de Freud, a fait un pas nouveau, en direction de la psychologie, en analysant la structure du moi égoïste et la structure du moi altruiste. Il révèle le résidu subconscient des conduites faussées. Sa découverte est que ces deux moi qui semblent l’un et l’autre calés dans une position unilatérale et unidimentionnelle sont en réalité eux-mêmes divisés, clivés, scindés, tiraillés, et que le moi égoïste en position inflationniste se trouve flanqué d’un double en pleine déflation, tandis que le moi altruiste, en posture plus modeste apparemment, voit son double egoïste toujours sur ses talons. Un jeu à somme nulle donc. Tout se passe comme si ce qui avait été évacué dans les conduites se réfugiait dans le subconscient pour ressurgir ensuite sous forme de symptômes.
Diel mettra au coeur de sa « psychique » le besoin de reconnaissance, laquelle, on le verra est accordée ou refusée conformément aux règles du don maussien. On verra même que la reconnaissance, loin d'être un objet de don parmi d'autres, en est le coeur. La forme corrompue du besoin de reconnaissance est la vanité. C’est la vanité et non pas la libido que démasquera l’exploration du subconscient. La vanité est une enflure du moi, un vide qui veut se faire prendre pour un plein, comme la grenouille. Diel exhibe, sans partager leur jansénisme, le vieux concept favori des moralistes classiques, resté tapi et caché au fond du subconscient, mais toujours hyperactif.
Deux dates indiqueront les embranchements généalogiques jusqu’auxquels nous souhaitons remonter à rebours du courant dominant pour procéder à l’exploration de branches oubliées en matière politique et psychologique. D’abord, le 23 mars 1844, Leroux et Marx se rencontrèrent au cours d'un repas à Paris. En 1842, Leroux dans sa Revue indépendante avait salué les « nobles esprits » de la Gazette Rhénane et, en 1843, Marx dans une lettre à Feuerbach rendit son salut au « génial Leroux ». Mais l'échange n’alla pas plus loin. On ne s’entendit pas au repas de 44 : Marx désapprouva les positions de Leroux sur la question religieuse, plus nuancées, et à notre sens plus profondes, que les siennes.
D’autre part, Alfred Adler rompit définitivement et très brutalement avec Freud en 1911: la pomme de discorde était la sexualité à laquelle Adler contestait la priorité en matière psychologique. C’est tout le destin de la psychanalyse qui se jouait là. Freud refusait au sujet la compétence politique, au sens large du mot, qu’introduisait Adler par le biais du sentiment social et du besoin d'estime dont il faisait le ressort dominant dans la constitution de la personnalité. Dans sa plus grande partie, le train de la psychanalyse du XX° siècle se laissa entraîner par la locomotive freudienne, abandonnant la pensée d’Alfred Adler sur une sorte de voie de garage. Elle constitue depuis 1911 le refoulé politique, au sens indiqué, de la psychanalyse. Sans être un disciple d'Adler, Paul Diel se situe nettement dans la descendance adlérienne car le besoin d’estime et ses vicissitudes sont au coeur de sa psychologie. A noter qu’avant la guerre, Freud refusa de lire le livre que Diel lui avait envoyé, et qui deviendra en 1948 son ouvrage majeur, Psychologie de la motivation.
Quant à Mauss, il est toujours resté fidèle à son oncle, mais Alain Caillé a montré les glissements par lesquels Mauss a finalement assoupli les dichotomies rigides de son oncle et leur a substitué une pensée dialectique sensible au symbolisme des gestes, et, pour ce qui nous concerne ici, comment il a renoncé à couper la sociologie de la psychologie.
Rien n’est plus difficile que de remettre en question une réputation, acquise. Mais peut-on se satisfaire d'une histoire des idées hégélienne ou darwinienne qui couronnerait à chaque fois le vainqueur? Pascal n’appelait-il pas tyrannie le débordement d'un ordre sur l’autre, par exemple celui de la force, ou plus simplement de l’habitude, sur celui de l'esprit? Nous proposons donc un triple décalage par rapport aux habitudes dominantes: de Marx à Leroux, de Durkheim à Mauss, et de Freud à Diel. Dans le champ politique, dans le champ sociologique et dans le champ psychologique. Non seulement nous voudrions exploiter les richesses méconnues des « parents pauvres » relégués dans des angles morts, et montrer comment ils évitent les rigidités, les impasses ou les abîmes où nous ont conduits leurs « oncles » longtemps mieux lotis, médiatiquement parlant, mais on verra encore que leurs oeuvres, se complètent et se confirment mutuellement. En dépit de quelques tentatives aberrantes de mariage, l’économisme marxien et le sexualisme freudien n’ont jamais fait que se tourner le dos, ce qui, à notre sens, aboutit à la double impasse d’une politique sans psychologie et d’une psychologie sans politique. Chaque discipline a, bien sûr, sa spécificité, mais la possibilité d’une articulation avec les disciplines voisines devrait être un critère de validation de chacune.
Avant d’en venir au fait, il importe de signaler que, si le rapprochement de ces trois minores et la conviction qu’ils méritent d'accéder au rang de majores procèdent d’une recherche personnelle, déjà ancienne d’une vingtaine d’années, en réalité, le Bulletin des Amis de Pierre Leroux, la Revue du MAUSS (Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales) et la Revue de psychologie de la motivation (cercle d'études Paul Diel), dirigés respectivement par Jacques Viard, Alain Caillé et Armen Tarpinian ont, à maintes reprises, donné l’hospitalité à nos travaux, en quoi nous voyons une première reconnaissance des rapprochements que nous proposons. Il nous est agréable de dire notre gratitude envers trois cercles de recherche et de réflexion auquel le présent travail doit beaucoup. La présentation de nos trois figures suivra l’ordre chronologique: mais le lecteur aura compris que les liaisons compteront autant que les monographies. Ces auteurs ne seront pas présentés de façon complète, mais sous l’angle qui nous intéresse, lequel nous paraît cependant aller au plus profond de la pensée de chacun. Toute lecture est personnelle et celle-ci ne s’en cache pas; nous avons même fait « travailler » assez librement chacune de ces pensées, espérant les avoir vivifiées sans les fausser.
La double compétence, et même la double sensibilité, socio-politique d'un côté, psychologique de l’autre, est rare. Loin de nous prévaloir de cette double compétence, nous avouons n’être spécialiste ni de sociologie ni de psychologie, et sollicitons la bienveillance des vrais spécialistes quand nous nous aventurerons sur leur terrain. Nous leur demandons en revanche de bien vouloir tourner leur regard du côté qui leur est le moins familier.
Leroux en son temps avait la réputation d'être le philosophe de la triade. Il écrivait en janvier 1848 « Suivant nous, il y a un maître plus capable d'enseigner que le plus capable des maîtres; c'est trois maîtres réunis en triade, et ayant reçu du ciel des grâces différentes qui les appellent à faire partie de cette harmonie. »
Nous essaierons en somme de réaliser avec le triumvirat Leroux-Mauss-Diel une application de cette idée.
Il nous reste à présenter dans une brève vignette biographique les protagonistes de cette dramaturgie.
Pierre Leroux est né à Paris en 1797. Ses parents tenaient un débit de boisson misérable place des Vosges (l’actuel café Ma Bourgogne). Il put néanmoins faire de solides études secondaires au lycée de Rennes de 1809 à 1814 grâce à une bourse impériale. Mais il renonça à présenter le concours de l’école polytechnique pour venir en aide à sa mère et à ses trois frères cadets avec qui il restera toujours uni, et devint ouvrier typographe. Il fut conspirateur dans le carbonarisme sous la Restauration, puis fonda le journal libéral Le Globe. Après 1830, il adhéra une année au mouvement saint-simonien. Plus tard, il fondera et animera plusieurs revues: la Revue encyclopédique, La Revue indépendante, la Revue sociale,
L’Espérance et réalisera avec son ami Jean Reynaud l'Encyclopédie Nouvelle dans laquelle Henri Heine a vu l'équivalent pour la pensée républicaine et socialiste de ce qu_avait été l’Encyclopédie de Diderot pour les Lumières. A cela s’ajoutent de nombreux ouvrages qui portent à environ 12.000 pages une oeuvre colossale conçue surtout sous la Monarchie de Juillet. En 1845, il fonda avec l’aide de George Sand une imprimerie et une colonie socialiste à Boussac, non loin de Nohant. L’entreprise est semi-familiale: Leroux a neuf enfants après son remariage et ses frères l’accompagnent. Il fut représentant du peuple de Paris pendant toute la durée de la Deuxième République. Après le coup d'Etat du 2 décembre, il connut dix années d’exil et de grande misère à Jersey. La grève de Samarez se fait l’écho de son amitié puis de sa brouille avec Hugo, son voisin. Il mourut à Paris sous la Commune. On a oublié combien sa notoriété et son influence furent importantes en France et dans l’Europe entière au XIXème siècle. Son oeuvre fut victime de la censure impériale et du renouvellement de génération parmi les militants socialistes. On assiste à un important renouveau des études leroussiennes depuis vingt ans et plusieurs oeuvres ont été rééditées.
Marcel Mauss est né à Epinal en 1872 dans une famille juive pratiquante. Agrégé de philosophie, il collabore à L’Année sociologique fondée par Durkheim en 1898. En 1901, il est nommé à la chaire d’« histoire des religions des peuples non civilisés» de l’Ecole Pratique des Hautes Études, et en 1931 professeur au Collège de France. Il fut assidu un temps à la librairie des Cahiers de la quinzaine de Péguy, quartier général du dreyfusisme. Dès le début, son intérêt va vers le socialisme en politique et vers la religion en sociologie: c’est que la religion est une dimension essentielle de la vie sociale, tandis que le socialisme doit être de nature morale autant qu’économique. Critique à l’égard du marxisme, il combat le guesdisme puis le léninisme, se passionne pour l’éducation et le coopératisme auquel il convertit Jaurès, et qu’il défend dans L’Humanité. En 1914, Mauss partit comme engagé volontaire pour la durée de la guerre: il fut interprète dans une unité britannique. En 1920, il opta contre le bolchevisme et pour la tradition du socialisme français, et critiqua la violence et l’«économie militaire». Tout en insistant sur l’origine sociale des comportements humains, Mauss ne fait l’impasse sur la liberté ni en matière de socialisme ni en matière de sociologie. La psychologie l’intéresse, celle de Janet, de Ribot, de Dumas, plus que celle de Freud. L’Essai sur le don, son oeuvre majeure, paraît en 1925. Mauss fut le maître de Georges Dumézil, Marcel Griaule, Alexandre Koyré, Alfred Métraux, Roger Caillois, Louis Dumont, Michel Leiris, André Leroi-Gourhan, Maxime Rodinson, Jacques Soustelle, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Paul-Emile Victor. Ses élèves le décrivent improvisant mains dans les poches, doué d_une mémoire fabuleuse et d’un grand charisme.
Paul Diel est né à Vienne en Autriche en 1893 de mère allemande et de père inconnu. Il passa huit années dans un orphelinat religieux et perdit sa mère à 13 ans. Après avoir passé son bac avec le soutien d'un tuteur, il vécut librement et pauvrement, ne fréquenta pas l’Université et se cultiva en autodidacte. Il lut beaucoup les philosophes (Spinoza, Kant), mais travailla aussi les sciences, physique et biologie. Après avoir été acteur et avoir écrit de la poésie et des romans, il s’orienta vers la psychologie, étudia Adler et Freud, cherchant à comprendre le sens de la vie et sa propre souffrance. Ses premières oeuvres en langue allemande suscitèrent l’enthousiasme d’Albert Einstein mais ne purent être publiées à cause de l’Anschluss. Marié à une française, il émigra en France. Bien qu’engagé dans l’armée française, il fut interné par Vichy dans le camp de Gurs, réservé aux étrangers. En 1945, il entra au CNRS dans le laboratoire de bio-psychologie d’Henri Wallon. Ses principales oeuvres parurent en français chez Payot: Psychologie de la motivation (1947), La divinité (1950), Le symbolisme dans la mythologie grecque (1952), La peur et l’angoisse (1956), Principes de l’éducation et de la rééducation (1961), Le symbolisme dans la Bible (1975). Il créa en 1964 l’Association de Psychologie de la Motivation qui publie une revue semestrielle. Il mourut à Paris en 1972.
La pensée des neveux sera présentée successivement dans l’ordre chronologique mais la thèse est unique, à savoir la loi d’ambivalence qui met de l’égoïsme dans le véritable altruisme et de l’altruisme dans le véritable égoïsme. Elle se consolidera en passant d’un champ à l’autre, politique, sociologique, psychologique, mais, comme dans un palindrome, le lecteur pourra, selon son gré, parcourir le livre à rebours, commencer par le début, par la fin ou par le milieu.

(Bruno.Viard@up.univ-aix.fr)

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